la Reine du Vinyle



Lorsque Michèle Rosier s’éteint à l’âge de 86 ans, les magazines n’évoquent pas forcément la cinéaste mais les chroniques « mode » de VOGUE, des Inrocks ou du Figaro Madame célèbrent celle qui fut « la Reine du Vinyle ».





Raquel Welch dans Une nana nommée Fathom (Leslie H. Martinson, 1967)



Michèle Rosier invente la Vinyle Girl. Au même titre qu’Agnès B ou Sonia Rykiel, elle fait partie des personnalités qui ont changé l’image de la femme, d’après Françoise Lebrun – amie et actrice fétiche depuis Mon cœur est rouge en 1972 – dans une entrevue au Figaro Madame.


Dans un livre éponyme dédiée à la créatrice, sorti en 2016 aux Editions du Regard, l’historienne de la mode Lydia Kamitsis, explique comment Michèle Rosier a imaginé « une autre perspective de la mode. Elle a participé à la démocratisation du vêtement. Ce n’est pas de la couture, ce n’est pas un vêtement de représentation. C’est un vêtement qui fonctionne. Elle a été attentive aux attentes des femmes de cette époque, qui sont de la génération du mouvement, de la liberté. Sa pensée englobe tout un mode de vie. »


Alors qu’elle n’a qu’une trentaine d’années, en 1963, Michèle Rosier, lance V de V (pour Vêtements de Vacances), l’une des premières marques de vêtements sportswear en Europe. En tant que chef costumière, elle a créé les tenues d’Audrey Hepburn pour le film Voyage à deux (Stanley Donen, 1966) et surtout la combinaison de parachutiste que porte Raquel Welch dans Une nana nommée Fathom (Leslie H. Martinson, 1967).